On the road in Cambodia – Day 5 : Angkor « Small circuit » (2/2)
By Mummy B.
Nous avons consacré notre cinquième journée au Cambodge à la visite du site principal d’Angkor et, comme vous avez pu le lire ici, c’était une journée bien chargée! Du lever au coucher du soleil, nous avons parcouru les temples, dans la poussière et sous une chaleur plombante, mais toujours ravis de découvrir les différents sites khmers.
En route, je vous emmène!
We spent our fifth day in Cambodia visiting the main site of Angkor and, as you may have read here, it was a busy day! From sunrise to sunset, we walked through the temples, in the dust and the heat, but always delighted to discover the different Khmer sites.
Let’s go, I’ll bring you there!
Après avoir déjeuné à Angkor Thom, nous remontons dans le tuk-tuk de Sani pour poursuivre la visite du « petit » circuit d’Angkor, qui n’a décidément de « petit » que le nom. Nous roulons pendant 1 kilomètre jusqu’au temple Ta Prohm. Un peu à l’image de Beng Mealea, ce temple semble moins rénové, plus sauvage que ces voisins. Si ce n’est le nombre de visiteurs qui se massent autour des racines d’arbres gigantesques qui enlacent les murs, on pourrait avoir l’impression d’un site encore à l’abandon, préservé de la présence humaine et où la nature a repris ses droits.
After lunch at Angkor Thom, we go back in Sani’s tuk-tuk to complete the Angkor « small » circuit, which has « small » in name only. We drive for 1 km to Ta Prohm temple. Like Beng Mealea, this temple seems less renovated and wilder than its neighbors. Except the number of visitors (who gather around the roots of gigantic trees that hug the walls), we might get the impression that the temple is abandoned, as if the nature has reasserted itself and reclaimed the place.
![]() |
![]() |
C’est en fait une volonté de l’Ecole française d’Extrême-Orient d’avoir maintenu Ta Prohm dans cet « état naturel » pour permettre aux visiteurs de voyager dans le temps, au moment de la découverte des temples au XIXème siècle. Mais son apparence négligée est en fait le résultat d’un travail de rénovation élaboré et réfléchi.
This is actually a desire of the Ecole française d’Extrême-Orient (EFEO : French institute dedicated to the study of Asian societies) to maintain Ta Prohm in this « natural state » to allow visitors to travel back in time during the discovery of the temples in the nineteenth century. But his unkempt appearance is truly the result of a carefully thought out and well-designed renovation.
En effet l’atmosphère particulière qui se dégage de Ta Prohm est en grande partie dûe aux arbres entremêlés à la structure de pierre du temple. Il a fallu dompter cette nature pour dégager l’accès pour les touristes, mais aussi et surtout pour éviter de créer de nouvelles ruines. En effet les arbres, qui apportent tant de caractère à ce temple en sont aussi les premiers destructeurs.
Indeed the special atmosphere that emanates from Ta Prohm is largely due to the stone structure tangled in trees. It took tame this nature to allow access for tourists, but also and especially to avoid creating new ruins. In fact, the trees are both the ones which make the temple so unique and its killers.
On distingue deux espèces principales : le fromager et le ficus. Le premier est le plus grand, il possède des racines épaisses et noueuses. Le second a de nombreuses racines plus fines qui forment un réseau plus ou moins serré. Au début les racines s’infiltrent entre les blocs de pierre et les écartent. Elles deviennent ainsi des supports temporaires pour la structure murale du temple. Mais quand l’arbre meurt et que les racines se désagrègent, alors la pierre n’est plus soutenue et une partie du temple s’effondre. Ainsi, cette danse avec la nature ne peut être que provisoire et dangeureuse pour le temple et il est du devoir des conservateurs d’Angkor de trouver le juste équilibre pour préserver au maximum le temple tout en lui laissant cet aspect romantique d’un site perdu au coeur de la jungle.
There are two main species: kapok tree and ficus. The first is the largest, it has thick and gnarled roots. The second has many more fine roots which form a more or less tight web. At the beginning, roots seep between the stone blocks. They become temporary supports for the wall structure. But when the tree dies and the roots disintegrate, then the stone is no longer supported and a part of the temple collapses. Thus, this dance with nature can only be provisional and dangerous for the temple and it is the duty of Angkor curators to find the right balance between keeping up the temple and tending the romantic aspect of a lost site in the heart of the jungle.
![]() |
![]() |

Les cinéphiles auront reconnu le lieu de tournage de Tomb Raider. A l’image de Lara Croft, l’archéologue téméraire du jeu vidéo adapté en film, on se sent un peu l’âme d’un aventurier quand on parcourt ce temple. D’autant que c’est un véritable labyrinthe avec ses multiples allées, couloirs et galeries. Nous avons d’ailleurs perdu Mamy NB. une bonne partie de la visite et nous ne l’avons retrouvée qu’à la sortie.
Movie fans surely recognize the locations of Tomb Raider. Just like Lara Croft, the reckless archaeologist from video game adapted for the screen, you can feel like an adventurer walking through this temple. Especially because it is a maze with multiple aisles, corridors and galleries. As a matter of fact, we lost Daddy B’s mum during the tour and we didn’t found her until the exit.
Ta Prohm, par son côté intemporel, a plu à tout le monde. C’est comme si, en entrant dans le temple, nous avions ouvert une parenthèse suspendue dans le temps. Cela restera sans doute l’un des meilleurs souvenirs que nous garderons des temples d’Angkor.
Ta Prohm, thanks to its timeless side, pleased us. It is like we opened a parenthesis, suspended in time, by entering the temple. This will probably remain one of the best memories that we will keep about the Angkor temples.
Nous poursuivons ensuite avec la visite de Banteay Kdei. On y retrouve l’architecture khmer qui commence à nous être familière. Le plan du temple est assez similaire à Ta Prohm : des enceintes successives et des douves protègent le sanctuaire central composé entre autres d’une salle de danse (bâtiment à toit ouvert contenant quatre cours), de galeries et de bibliothèques. Comme au Bayon, les piliers sont souvent décorés d’apsaras et de devatas (divinités).
Then, we continue with a visit to Banteay Kdei. It includes Khmer architecture which we begin to know. The plan of the temple is quite similar to Ta Prohm: successive enclosures and moats protect the central sanctuary which includes, amongst others, a dance hall (open roof containing four courses), galleries and libraries. Like in Bayon temple, the pillars are often decorated with apsaras and devatas (deities).
![]() |
![]() |
En sortant de Banteay Kdei, nous traversons la route à pied pour monter sur la terrasse en grès du débarcadère de Srah Srang. De là, on a une vue dégagée sur le bassin en contrebas qui semble gardé par des statues de lions.
Leaving Banteay Kdei, we cross the road to climb the sandstone terrace of Srah Srang landing. Here you can enjoy the view of the pool below that seems guarded by lions statues.
Enfin Sani nous dépose à l’entrée Est d’Angkor située à l’opposée du chemin pris le matin même.
Après avoir été assez déçus par un lever de soleil un peu fade, nous retournons dans l’emblématique temple khmer. C’est aussi le plus grand puisque, douves comprises, il s’étend sur 200 hectares.
Finally Sani drops us at the East entrance of Angkor Wat (on the opposite side of the path taken in the morning).
After being quite disappointed by a bland sunrise, we return to the iconic Khmer temple. It is also the largest one. Indeed it stretches over 200 hectares (moats included).
Nous aurions aimé monter dans les tours du temple, mais malheureusement à 5 minutes près, ce ne fut pas possible. Alors que le pass d’Angkor précise que les visites sont possibles de 5h à 17h30, Angkor Vat fait exception ce jour là. Deux femmes, pas particulièrement agréables, sont chargées d’interdire l’entrée aux touristes à partir de 17h, munies d’une simple feuille A4 gribouillée d’une inscription à la main. Décidément, ce temple aura été le lieu de toutes les déceptions!
We would have liked to walk up the towers of the temple, but unfortunately we should have arrived 5 minutes earlier. While our Angkor passes specifies that tours are available from 5am to 5:30pm, Angkor Wat is the exception of the day. Two women, not very nice and holding a single scribbled A4 sheet, are rin charge of denying entry to tourists from 5pm. Angkor Wat has definitely been the place of all the disappointments!
Ceci dit, nous profitons quand même de cette dernière visite. Et cette fois-ci, c’est moi qui perd le groupe. Trop occupée à prendre des photos du temple et des petits singes qui l’habitent, je finis par avancer plus vite que Daddy B. et ses parents. Mais croyant que c’est eux qui m’ont dépassé sans me voir, j’accélère encore plus le pas pour arriver au tuk-tuk où… bien évidemment personne n’est encore arrivé! Je refais donc la route dans l’autre sens pour retrouver toute la famille qui commence à se demander où je suis (Daddy B. étant reparti en arrière, croyant que j’avais été plus lente qu’eux et non l’inverse).
However, we enjoy this last visit. And this time, I am the one who is missing! I was too busy taking pictures of the temple and the monkeys that I moved faster than Daddy B. and his parents. But as I believe that they have already passed me, I accelerate even more to find soon Sani’s tuk-tuk … where obviously no one has arrived! So I redo my way in the other direction to find the whole family who begins to wonder where I am (Daddy B. was going back in the temple looking for me as he thought I had been slower than them).
Avant de reprendre le tuk-tuk en direction de l’hôtel, nous nous installons sur les marches au bord de la terrasse à l’entrée du temple, qui donne sur les douves pour se régaler de brochettes de fruits. Un petit moment calme alors que la luminosité descend peu à peu. Le séjour est passé à toute vitesse et il ne nous reste déjà qu’une journée.
Before boarding in Sani’s tuk-tuk, we sit on the steps of the terrace located at the entrance of the temple, which overlooks the moat, and we feast on fruit skewers. A peaceful moment at dusk. Time is flying and tomorrow will be the last day of our journey.
Pour Mimi B., la journée s’est bien passée. Elle a pu profiter des temples en se baladant sans trop de difficulté et toujours contente lorsque l’on croisait d’autres enfants. Mais une bonne douche s’imposera une fois rentrés!
For Mimi B., the day went well. She was able to enjoy the temples by walking without too much difficulty and was always happy when we met other children. But she won’t miss a good shower at the hotel!
Ainsi se termine notre découverte des temples d’Angkor. Comme vous avez pu le lire, nous y avons passé de vrais bons moments malgré le nombre important de visiteurs dans certains temples. Je pensais toutefois être un peu plus impressionnée par ce lieu si mythique dont j’avais tant entendu parlé. La création des temples d’Angkor a demandé un travail titanesque, mais on ne s’en rend parfois pas compte sur le coup. C’est en se documentant a posteriori que nous avons réalisé l’ampleur de certaines tâches (comme le réseau hydraulique complexe de toute la Cité khmère, entièrement pensé et construit par l’Homme).
Je m’attendais aussi à des temples plus hauts, à des décorations plus fines, à des couleurs plus beige et orange, et non grise ou noire… Et j’ai aussi été surprise devant les dates de construction des temples (entre le XIIe et le XIVe siècle) que j’imaginais beaucoup plus vieux, à l’image des cités mayas.
Je pense aussi qu’avoir quelques notions sur l’architecture khmère, sur la culture et les croyances hindouistes et bouddhistes peut aider à se sentir moins perdu au milieu des naga, apasara, devata et des gopura ou des prang…
Thus ends our discovery of Angkor temples. As you may have read, we had real good times despite the large number of visitors in some temples. However, I thought I would be a little more impressed by this mythical area, this place on everyone’s lips. The creation of Angkor temples requested a daunting task, but sometimes we did not realize it instantly. We searched for documentation later and then realized the extent of certain tasks (such as the complex man-made hydraulic network throughout the Khmer City).
I also expected higher temples, finer decorations and more beige and orange colors than gray or black … And I was also surprised by the dates of building (between twelfth and fourteenth century) that I thought much older, like the Mayan cities.
Having some knowledge of Khmer architecture, of Hindu and Buddhist culture and beliefs can be useful if you don’t want to feel lost among the naga, apasara, devata or gopura and prang …

Cela dit, je ne voudrais pas renvoyer une image négative d’Angkor que j’ai quand même adoré. L’esthétique des temples, le fait qu’ils soient reculés par rapport au centre ville (et non dans la ville comme à Ayutthaya) voire carrément isolés au coeur de la jungle, et tout ce que j’ai pu aborder sur les 3 articles consacrés à la Cité khmère montre bien en quoi cet endroit est unique et vaut vraiment d’y passer quelques jours.
Nevertheless, I do not want to give you a negative impression of Angkor because I really loved it. The aesthetism of temples, the fact that they are remote from the town center (contrary to Ayutthaya) or downright isolated in the heart of the jungle, and everything I explained in my 3 articles dedicated to the Khmer City prove how unique is this place and why it is really worth to spend a few days there.