Le grand départ : de la fiction à la réalité

By Mummy B.

 

Au début de notre projet d’expatriation, je m’imaginais le grand départ comme un jour exceptionnel où se mêlerait excitation, enthousiasme et impatience. Bien sûr, je savais qu’il serait difficile de prendre cet avion en sachant que l’on ne reverrait nos familles et amis sans doute que l’année d’après pour la plupart d’entre eux. Mais je ne pensais pas être dans un état de stress, de peur ou d’angoisse. A peine une légère appréhension quant à ce qui nous attendrait sur place.

Petite musique d’ambiance pour explorer en détail ce que mon cerveau rêveur avait élaboré pour cette « journée parfaite » :

 

 

C’est bon? Vous êtes dans l’ambiance?

Alors voici le scénario idéal que je m’étais imaginé :

Le voyage se passera idéalement. Daddy B. et moi arriverons, ensemble, à l’aéroport reposés par une bonne nuit de sommeil réparatrice. Le soleil brillera, les oiseaux chanteront. Doggy B. acceptera de rentrer dans sa cage de transport sans faire d’histoire. Nous nous partagerons les valises, au final pas si lourdes à porter. L’un s’occupera des formalités pour le chien avec un douanier fort sympathique tandis que l’autre donnera à manger à notre petite Mimi B, couvée par le regard attendrie d’une voyageuse en attente de son vol. Après un embarquement rapide et ponctuel, nous ferons dans l’avion preuve de patience pour le premier grand voyage de notre princesse, l’entourant de tout notre amour pour la rassurer et lui faire passer les heures de vol agréablement. Le temps passera relativement vite, entre un repas quasi-gastronomique et les films récents et intéressants proposés à bord. D’ailleurs nous prendrons un vol direct avec une des meilleures compagnies du monde et pourrons ainsi tester le A380 : 12 heures et 30 minutes dans les airs avant d’arriver à peine fatigués dans la Cité-Etat.

Fin de la musique d’ambiance… retour à la réalité!

En effet, c’était sans compter les aléas que l’on rencontre forcément quand on se lance dans ce genre d’aventure.

Le plus imprévisible et le plus contraignant d’entre eux fut sans doute le départ de Daddy B. début juin et l’impossibilité pour Mimi B. et moi de le rejoindre avant la fin du mois à cause des histoires de quarantaine de Doggy B.

Voilà donc 2 semaines que nous sommes séparés par 11 000 kilomètres. Le trajet me semble tout à coup moins idyllique : presque 22 heures de vol avec une escale de plus de 7 heures à Doha, seule avec Mimi B. à devoir gérer les formalités administratives, les valises, le chien, le bébé… (Bon pas complètement seule au début : heureusement Auntie R. s’est gentiment proposée de m’accompagner à Roissy – Charles de Gaulle pour m’aider avant l’enregistrement des bagages et elle a réservé un taxi géant pour réussir à tout emporter à l’aéroport.) 

Alors forcément le jour de nos retrouvailles approchant, ma vision du grand départ a bien changé.

Certes l’enthousiasme et l’excitation sont bien là. Plus forts de jour en jour.
L’envie de découvrir ce pays que Daddy B. nous décrit à chaque séance de Skype est bien présente. Le sourire qu’il arbore et ses yeux pétillants quand il nous parle de cette nouvelle expérience fait plaisir à voir et annonce de superbes moments à venir.

Mais l’impatience de se retrouver enfin tous les trois fait prendre à ce troisième sentiment une place bien plus importante que je ne l’aurais pensé initialement. Nous n’avons jamais été séparés aussi longtemps et le manque est de plus en plus difficile à supporter.

Quant à la « petite pointe d’appréhension« , c’est finalement une toute autre sensation qui l’a remplacée. Une boule de stress s’est installée depuis quelques temps dans le fond de ma gorge et une petite voix intérieure (une saleté de petite voix insidieuse et sournoise, devrais-je dire!) ne cesse de me répéter que voyager en avion seule avec Mimi B. à moins de me transformer en Shiva, c’est IM-POS-SI-BLE! Je consacrerai d’ailleurs très vite un article sur ce point particulier : le voyage en avion seule avec un bébé, pas la transformation en Shiva… mais si vous avez des idées de formules magiques ou potions miraculeuses (mais à effet temporaire quand même), je suis preneuse!

Allez, on respire! Cette petite voix a tort bien sûr et tout va très bien se passer. Heureusement, ça, plusieurs autres petites voix (bien réelles celles-là!) me le répètent pas mal aussi ces derniers jours. Alors merci à elles de me rassurer, car ça va tout de suite mieux après!

Ce qui est sûr c’est que dans un peu moins d’une semaine, il sera arrivé ce grand départ tant attendu. Nous nous envolerons Mimi B. et moi direction les terres singapouriennes et notre petit trio sera à nouveau réuni. Pour le quatuor, il faudra attendre encore un mois que Doggy B. sorte de quarantaine.

De la fiction à la réalité, on dit souvent qu’il n’y a qu’un pas.
Pour nous, il n’y aura que 21 heures et 45 minutes de vol!

 

décollage
 
 

Ma première bougie
En avion avec bébé : 10 conseils pour se préparer

Laisser un commentaire