By Mummy B.
Leighton, mon Babou, mon Lenny Boy, mon coquin d’amour, mon pirate rieur,
Quel petit bonhomme tu es! Voilà trois ans (trois ans, un mois et un petit jour plus exactement) que tu es arrivé dans nos vies. Trois ans à affirmer chaque jour un peu plus ton petit caractère bien trempé. Bonne ou mauvaise humeur, on ne risque pas de se tromper. Tu sais donner de la voix pour rire à gorge déployée ou pour râler. Pour toi, pas de bouderies pour nous faire comprendre quand tu es vexé. Oh que non, ton désaccord s’exprime vocalement. « Stop it maman! » et un bon coup de pied sur le plancher. Impossible d’ignorer tes mécontentements. Et même si parfois tu ne trouves pas les mots exacts pour exprimer tes pensées, tu trouves toujours un moyen pour nous faire comprendre ce qui te tient à coeur. Sans doute parce que ton coeur justement est grand, si grand que parfois il déborde d’émotions, d’amour le plus souvent… heureusement! Il faut avoir le sens de l’équilibre quand tu nous sers de toutes tes forces avec tes petits bras au point de presque nous renverser en arrière. Tu es un petit garçon rempli de tendresse pour sa famille et ses amis. Très démonstratif, on ne peut compter tous les « Je t’aime », les gros câlins et les bisous que tu poses sur nos joues ou que tu envoies avec tes mains.
Il y a trois ans, tu es venu bousculer notre petite famille de trois, tu as renversé nos habitudes, tu as redistribué les cartes, tu as bouleversé nos repères et les petites habitudes de notre trio bien rôdé. Tu as pris ta place, tout simplement. Ta place de deuxième, mais aussi de premier petit gars. Tu nous as fait comprendre que si il faut parfois savoir partager son temps entre ses enfants, par contre on ne divise pas son coeur car celui-ci grandit toujours plus pour accorder une place privilégiée à chacun.
Et puis voilà que l’an dernier, ton petit frère est arrivé. Une promotion de grand frère à la clé, mais aussi la terrible place du milieu, cet entre-deux que je n’ai pas connu en tant qu’ainée, mais dont j’ai tant entendu parler. Je ne te l’ai pas trop montré, mais il m’a fallu un peu de temps pour être rassurée. Comment allais tu évoluer dans cette nouvelle position alors que tu traversais déjà tant d’émotions dans cette période d’affirmation un peu trouble que tu vivais du haut de tes 2 ans? Toi, mon petit singe farceur, mon filou au grand coeur, tu as accueilli ce bébé avec tellement de bienveillance. Et quand je te vois si complice avec ta grande soeur, si tendre avec ton petit frère, je me dis que cette place finalement tu as su la prendre à ton avantage.
Comme je suis fière du petit garçon que tu deviens, un petit bonhomme sûr de lui, généreux, curieux et attentif aux autres. Tu ne te douteras sans doute jamais à quel point mon coeur de maman fond quand, juste après m’avoir entendu éternuer, tu arrêtes instantanément ce que tu es en train de faire pour me demander de ta petite voix « Ça va? ». Oui mon Babou, ça va. Retourne jouer, rire, courir, sauter, tournoyer. Retourne chanter, jouer de ton ukulélé, profiter avec ton frère et ta soeur de vos jeux et vos rires, de vos secrets et de votre petit monde imaginaire. Comme je suis heureuse de te voir grandir et t’épanouir, être toujours plus curieux. Après la période des « Quoi ça? », te voici entré dans celle des « Pourquoi? ». Je dirais même plus des « Et pourquoi? » puisque notre première réponse suffit rarement à apaiser ta soif d’apprendre et de comprendre le monde qui t’entoure. Il faut tout t’expliquer et te décrire, mais pas trop longtemps quand même, parce que jouer pour toi est essentiel. « Encore jouer », avant la sieste, avant de manger, avant d’aller dormir… « encore jouer »! Les journées ne sont jamais assez longues pour toi qui me regarde d’un air adorablement renfrogné au moment de faire la sieste en me rétorquant de ta petite voix « Mais encore soleil! ».
Alors je vais m’arrêter là, mon Lenny, et te laisser jouer, jouer et encore jouer. Jouer à te déguiser, jouer aux playmobils, jouer avec tes voitures de course, jouer au ballon, jouer de la musique, jouer avec ton frère et ta soeur, jouer avec nous aussi. Jouer car c’est ce qui te fait le plus plaisir, mais aussi ce qui te fait grandir, apprendre, évoluer, comprendre, t’interroger. A trois ans, tu as bien le temps avant d’être sérieux.
Amuse toi bien encore cette année et continue à nous faire rire comme tu le fais.
Nous t’aimons tellement Leighton.