By Mummy B.
L’an dernier, nous nous sommes envolés pour une semaine aux Philippines, sur l’Ile de Luzon, là où se trouve la capitale Manille.
Daddy B. devant travailler les jours de semaine, nous en avons profité avec Mimi B. pour visiter un peu la ville. Je vous avais déjà emmené dans Intramuros, le quartier historique ainsi qu’à l’Ocean Park.
Notre troisième journée fut, quant à elle, non pas consacrée à d’autres visites touristiques, mais à la rencontre des responsables et des enfants de l’Asociacion de Damas de Filippinas. Je savais en effet que ce voyage serait le dernier en Asie avant longtemps, notre départ pour la Californie allant sûrement un peu changer la donne en terme de destination de voyage.
Dans tous les pays d’Asie du Sud-Est que nous avons visité, les conditions de vie des locaux nous ont souvent parues difficiles. Je voulais donc profiter de ce séjour dans la capitale pour rencontrer une association qui œuvrait auprès des enfants, ceux-ci nous ayant toujours particulièrement touchés lors de nos différents voyages.
J’ai donc contacté différentes associations pour savoir si une rencontre était possible, principalement des orphelinats et des centres s’occupant des enfants des rues. L’Asociacion de Damas de Filippinas m’a répondu positivement, nous avons donc pu y passer un après-midi avec Mimi B.
Le rôle et les actions de l’Asociacion Damas de Filippinas
L’Asociacion Damas de Filippinas a pour objectif d’apporter des conditions de vie favorables au développement d’enfants dont les parents ne peuvent momentanément plus s’en occuper pour des raisons financières ou familiales. Ses enfants sont donc placés à la Settlement House, où se situe l’association. Ils y sont logés, nourris et les responsables de l’association essayent de combler au mieux le manque affectif d’un tel placement. On leur apporte aussi tous les soins médicaux dont ils ont besoin.
Ces enfants ne sont pas voués à l’adoption, leur placement est censé être temporaire afin de laisser le temps à leurs parents de retrouver une situation stable et de pouvoir récupérer leurs enfants dans de meilleures conditions de vie. Mais dans certains cas, l’autorité parentale leur sera enlevée sous décision de justice. Pour éviter ce genre de situations malheureuses, l’association a mis en place un programme pour les parents afin de les impliquer dans les activités de l’institution et de leur donner les clés pour retrouver l’autonomie et l’équilibre nécessaire à une vie de famille.
Les enfants en âge d’être scolarisés passent une partie de la journée dans une école à proximité tandis que les plus petits restent à la Settlement House qui offre également aux familles démunies un service de crèche pour une trentaine d’enfants pas encore en âge d’être scolarisés et dont les parents n’ont pas les moyens de s’offrir les services d’une garderie classique.
Notre rencontre avec les enfants
Nous avions remarqué lors de nos précédents voyages en Thaïlande, en Malaisie et au Cambodge qu’un bon nombre d’enfants n’avaient pas toujours de chaussures au pied et qu’ils étaient peu habillés et souvent avec des vêtements assez abîmés. Dans nos valises, j’avais donc empaqueté un tas de vêtements trop petits pour Mimi afin de les donner à l’association.
La veille, je suis aussi allée faire un plein de courses à apporter à l’association. Un peu perdue dans le centre commercial, j’ai essayé de prendre à la fois des aliments de base (riz, boites de conserve de légumes et de fruits…) mais aussi des produits pour faire plaisir aux enfants (cookies et céréales au chocolat).
Avant de nous rendre à l’orphelinat, j’ai pris le temps de discuter un peu avec Mimi qui était encore assez jeune (tout juste deux ans), mais qui a compris avec des phrases simples l’enjeu de notre visite. Je lui ai expliqué que nous nous rendions dans une maison où vivaient des enfants sans papa et sans maman, que d’autres gentilles personnes s’en occupaient et que nous aussi nous allions passer du temps avec eux pour qu’ils soient contents.
Nous sommes donc arrivés après le déjeuner à la Settlement House les bras un peu chargés par les courses. J’ai d’abord pris un peu de temps pour discuter avec la responsable de l’établissement. Grâce à elle, j’ai compris les objectifs de l’association. Puis nous sommes allés à la rencontre des enfants. Normalement l’association accueille des enfants entre 6 mois et 6 ans, mais certains enfants avaient jusqu’à 10 ans. Des cas exceptionnels, mais l’association préférait garder ces enfants là un peu plus longtemps pour leur éviter un autre placement ou d’être séparés de leurs frères et sœurs.
Les cookies ont bien remplis leur rôle, égayant le moment du goûter et mettant des sourires sur les visages des petits et des plus grands.
Après ce joyeux goûter, nous avons chanté des chansons tous ensemble. D’abord en anglais (une langue très bien maîtrisée par la population philippine), puis quelques unes en français. Ensuite les enfants m’ont chanté quelques chansons en tagalog (la langue locale à Manille). Comme Mimi a reconnu la mélodie de l’Araignée Gipsy (Itsy-Bitsy Spider), nous l’avons entonnée dans les trois langues!
Puis les enfants ont tenu à me montrer leurs chambres et la salle de jeu où Mimi s’est amusée avec eux.
Les murs étaient très colorés avec des fresques murales enfantines et il y avait de nombreux jouets à disposition des enfants.
Pendant que Mimi s’amusait, j’ai essayé de passer un petit moment avec chaque enfant. La plupart ne s’exprimant pas encore assez bien en anglais, la communication passait surtout par des sourires et des gestes et j’ai reçu également beaucoup de câlins de tous ces bouts de choux. Nous nous sommes beaucoup amusés ensemble, surtout quand j’ai sorti ma tablette numérique et que j’ai mis la fonction appareil photo en selfie. Cela les a fait beaucoup rire et chacun a voulu faire sa petite photo avec moi. Nous n’avons pas pu les accompagner dans l’aire de jeux extérieure puisqu’un gros orage (nous étions au début de la saison des typhons!) a commencé en fin d’après-midi et a duré toute la soirée.
Au-delà de ces moments passés à distraire les enfants, cette journée nous a surtout apporté, comme lors de chacun de nos voyages, de très beaux souvenirs et le sentiment renforcé que nous ne naissons pas tous avec la même chance au départ. Il est donc important de savoir relativiser les soucis du quotidien et d’apporter, comme on le peut et chacun à sa manière, sa petite pierre à l’édifice d’un monde meilleur.
Comment aider l’association?
Si vous êtes de passage à Manille et que vous souhaitez comme nous apporter à l’association une aide financière ou matérielle, vous pouvez les contacter pour fixer un rendez-vous.
Si vous n’êtes pas sur place, l’association a mis en ligne un formulaire de dons pour tous ceux qui souhaiteraient leur apporter un soutien financier.
Vous pouvez aussi vous tenir au courant des actions de l’association et du quotidien des enfants en les suivant sur Facebook.
N’oubliez pas de participer à notre concours de l’été pour gagner un beau livre de voyage et likez notre page Facebook pour connaitre les résultats! Bonne chance à tous!