By Mummy B.
Malacca (ou Melaka en V.O.) est une petite ville située sur la côte ouest de la Malaisie à environ 150 kilomètres au sud de Kuala Lumpur.
La ville a une histoire assez intéressante et est d’ailleurs classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2008.
Malacca est le plus vieux port de Malaisie et sans doute aussi la plus vieille ville du pays. Elle est envahie par les portuguais en 1511, qui seront ensuite détrônés par les hollandais en 1641. En 1824, ce sont les anglais qui en prendront le contrôle jusqu’à l’indépendance de la Malaisie en 1957.
On retrouve donc des traces de chaque période coloniale dans l’architecture de la ville et dans certaines spécialités culinaires que l’on peut y goûter. La culture baba nyonya (ou peranakan), qui résulte du métissage entre chinois et malais, est également très présente, notamment dans le quartier de Chinatown qui regorge de temples, de magasins d’antiquité et de restaurants. L’Islam étant la religion d’Etat en Malaisie, il y a également de nombreuses mosquées à visiter à Malacca.
En deux jours, nous avons eu le temps d’avoir un bon aperçu de la ville.
Suivez moi, je vais vous montrer tout ça!
L’Eglise Saint Paul :
Pour la visiter, il faut être prêt à faire quelques efforts. En effet, elle est située en haut d’une colline que l’on ne peut atteindre qu’en gravissant des escaliers assez raides. Mais l’ascension vaut le coup. La vue sur le détroit de Malacca est très jolie et l’Eglise (ou plutôt ses vestiges) conservent de grandes pierres tombales de 2 mètres de haut.
![]() |
Mimi B. la starlette profite de la vue |
![]() |
Vue du haut de la colline |
Note pour les jeunes parents : Ici, comme dans beaucoup d’autres endroits à Malacca, la poussette risque de ne pas être votre amie. Nous ne l’avions pas emportée, préférant le porte-bébé dorsal pour les balades en journée et l’écharpe de portage (en ventral) le soir pour que Mimi B. puisse s’y endormir si elle le souhaitait. Nous n’avons pas regretté notre choix.
La « Place Rouge » :
En redescendant la colline, on peut se rendre en quelques pas sur la « Place Rouge » ainsi surnommée à cause des batiments de la même couleur qui l’encerclent. Pour la petite histoire, les briques ayant servi à construire la Christ Church ont été fabriquées en Hollande. Sur cette même place, on trouve également une fontaine érigée en l’honneur de la reine Victoria.
De l’autre côté de la place, on peut voir un petit moulin. Une vraie attraction pour les touristes qui se prennent en photo devant.
La quartier de Chinatown :
Ce quartier est bien différent du Chinatown de Singapour dont je vous avais parlé dans un précédent article. On est loin de l’image lisse et propre que veut donner la Cité-Etat. Ici les bâtiments ne sont pas tous en très bon état, certains sont même plutôt délabrés. Dans les rues, c’est un beau bazar d’échoppes en tout genre, de temples, de magasins d’antiquités et de petits stands d’alimentation ou de gadgets en tout genre. Les rues et les trottoirs (quand il y en a!) sont étroits et parfois cabossés. Vu sous cet angle, ça ne fait pas rêver. Mais ce que nous avons surtout apprécié, c’est l’authenticité qui ressortait de ce quartier par rapport à son homologue singapourien.
Nous avons visité quelques temples. Ils sont assez petits, mais en général soignés. Il est d’usage de retirer ses chaussures avant d’entrer. Heureusement nous étions en tongs, ce qui facilite la chose!
Les quais de la Rivière Malacca :
La rivière Malacca traverse la ville du nord au sud. A l’extrémité sud, on trouve une grande roue à eau où les passants aiment se faire photographier.
Quand on remonte la rivière, on trouve d’abord des bars avec terrasse, très agréables pour boire un verre en début de soirée. Les prix y sont beaucoup plus doux qu’à Singapour (compter entre 9 et 12 RM soit 2 à 3€ pour une bouteille de Tiger, un peu plus pour une Heineken ou une Carlsberg).
Si l’on continue à longer la rivière, on arrive dans des endroits plus calmes. Ici les maisons sont joliment peintes et les chats dorment paisiblement.
Balade en bateau sur la rivière Malacca :
On peut aussi découvrir la rivière en y faisant une balade en bateau. C’est assez peu coûteux (15RM par personne pour un tour de 45 minutes, soit 3,50€). Mais ne vous attendez pas à une promenade aussi calme et reposante que sur les bateaux-mouches parisiens!
Sur le bateau, la première moitié de trajet se fait avec la musique de la radio à fond. Si Daddy B. et moi n’avons pas trop apprécié les boum boum tonitruants, cela a beaucoup plu à Mimi B. qui n’a pu s’empêcher de danser. La seconde moitié du trajet (le même chemin dans le sens inverse) est plus intéressante car la musique est remplacée par des commentaires (en malais et en anglais) nous expliquant ce que l’on voit. Durant la balade, nous avons même aperçu un singe ainsi que deux gros varans qui nageaient dans l’eau, mais nous n’avons pas été assez rapide pour les prendre en photo.
Une promenade en trishaw (ou tuk-tuk) :
Quand on se balade en ville, on ne peut les louper. Ces vélos avec un guidon de moto tout fleuris et tous plus kitsch les uns que les autres se déplacent en musique. Chacun adopte le style qu’il préfère de la variété internationale à des tubes plus locaux, c’est à celui qui aura les haut-parleurs les plus puissants. Et quand il y en a plusieurs dans le secteur qui font fonctionner leur lecteur CD, on a dû mal à s’entendre parler.
Mais cela fait partie du charme de Malacca et est très apprécié des touristes. Souvent Mimi B. se mettait à danser quand on les croisait. Nous n’avons pas fait de tour à bord, mais nous avons trouvé très drôle de les voir déambuler dans les rues. Certains valaient franchement le coup d’oeil. Mon préféré bien sûr, celui à l’effigie d’Hello Kitty… so girly!
Se perdre dans les ruelles :
Nous n’avons pas toujours suivi les itinéraires touristiques et nous avons un peu erré au hasard. Cela nous a permis d’observer un peu la vie des locaux et de profiter du calme un peu en retrait de la foule venue se divertir à l’occasion de ce grand week-end. Au détour d’une rue, nous sommes tombés sur une école d’arts martiaux et avons regardé des élèves de tout âge manier les épées et les batons avec beaucoup d’agilité.
S’évader à Malacca pour un week-end hors de Singapour, c’est un peu comme s’échapper de Paris en province pour quelques jours. On prend son temps, on se déconnecte un peu du quotidien tourbillonnant d’une grande ville et c’est vraiment reposant.
Je ne sais pas si cela vous aura donné envie de découvrir Malacca ou pas. En tout cas, nous avons beaucoup apprécié notre petit séjour là bas.
4 Réponses
The Lady Jersey
Ces photos sont vraiment sublimes !
Elles donnent vraiment envie d’aller là-bas 😉
Gros Bisous
http://www.theladyjersey.com
Eva B.
Merci, c’est gentil!
Et tant mieux si ça donne envie d’y aller, car c’est vraiment un petit coin très sympa!
A bientôt!
François le Niçois
Je viens de recevoir deux Couch Surfers originaires de Malaisie d’origine chinoise qui venaient de Petaling Jaya. Du coup j’ai bien aimé parcourir votre blog.
Eva B.
Merci! ça doit être sympa de recevoir des globe-trotters chez soi via couch surfing, une autre façon de voyager en fait!